21 JANUARY 1871, Page 11

LETTERS TO THE EDITOR.

THE BESIEGED IN PARIS.

(TO TRII EDITOR OF THE "SPECTATOR."]

Sin,—The following extracts from two balloon letters from Paris, dated January 13, may interest your readers. The first is from a

married lady, whose elder son is a Mobile, 4.nd has been constantly exposed :—

" Chere Mamman,—Dans un moment de repit pour nos °hers fils, je t'ecris pour to dire gulls sont rains et saufs, malgre les ruder dangers qu'ila out courus tous deux, chacun de leer cote ; mais c'est loin d'être fini. Le bombardement de Paris, qui a eu d'odieux resultate sur touts la rive gauche, nous en presage Bien d'autres. La population eat splendide d'heroisme. Une bonne femme du people, que J— avertissait dana la rue du danger qu'elle await, lui a repondu tranquillement, Merci, ma bonne dame, mais on ne meurt qu'une foie ecal'heure designee par le bon Dieu ; s'il me vent il sauna bien me trouver, ne me vent pas, it saurait bien me preserver.' Et lit-dessus elle a continue sa route, et eat all& chercher son petit fils au Jardin des Plantes, ou le jeune Desnoyers, le fils du savant, venait d'être coupe en deux par un obus; et Us sont toes comme cela ; c'est a n'en pas croire see yeux, jusqu'h Monsieur —, qui passe et repasse a cheval sous les

bombes, portant des ordres ici et lk, jusqu'h L—, is frere de mon marl, qui va sous lea obus chercher les nouvelles de son

fils au fort de Vanvres. Le pauvre garcon a ea, pendant son sommeil, apres quatre jours de veille, les qualm cordes qui retenaient son hammac toupees par un obus ; et to crois peat-etre que ce garcon eat epeure. Nullement. Il Fit, et ne vent

pas bouger de son fort, malgre un petit morceau de son mollet qui est rests sons le soup. Et si to voyais les blesses, dont lea ambu-

lances sont pleines, des eeperances, des sourires,—pas une plainte.

Les bieres sillonnent Paris, on se decouvre, on se signe, est c'est lit tout. Cela tient du miracle ! Et qui ne le voit pas ne pouvait le croire. La mort est acceptee, attendue de toes, et saluee si le pays est delivre. L— me disait que chez son notaire c'etait une pluie de testaments de gene de tons ages, et qu'on lui apportait eels gaiement. En attendant, J— (elle est sous is bombarde- ment immediat) et Mademoiselle — n'ont pas voulu venir avec nous, qui ne sommes pea encore atteints, mais nous avons pris touter nos precautions pour le moment on nous allons l'etre, qui ne saurait tarder J— a passé trois nuits dans sa cave avec tons les locataires de sa maison. Elle est allee a son

ecole, et see eleves out pris ,lecon malgre 2 obus eclat& it droite

et h gauche, qui out fait de grands &gate et des malheurs. Un maitre de M.— (her son) couche dans sa cave avec sa femme et un enfant de 7 mois, et il nous conte cela en riant ! Et vient donner sa lecon comme si de rien n'etait. Baisers a toes. Personne de mort jusqu' The following extracts are from a letter of an aged lady, who, as a child, witnessed some of the provincial scenes of the First Revolution, and who, at more than eighty years old, sees her country again swept by a fearful storm :- " J'hesite, there amie, quelquefois a eficrire. Ces lettres jamais repondues to parviennent elles? Ce doute constant re- froidit le cceur Le bruit du canon ici est incessant, mais

je m'y suis tenement habituee quo je ne l'entends plus. C'est mon guarder que lea Prussiens bombardent, et grace au ciel, celui de tee enfants eat a l'abri. Les bombard& prennent leurs pre- cautions, ou demenagent avec courage et sang-froid. Jusqu' ici aucun mal, grace it Dieu, n'est arrive a ceux que nous connais- sons et aimons. Seulement une des premieres victimes a etc le brave et excellent fils du remouleur de notre passage. C'etait un jeune homme exemplaire, espoir de son pere et de sa mere, qui mesurant son education non sur sa fortune, mais sur see dispositions l'avaient eleve, comme cola se fait en France, pour arriver oit le conduirait son merite. Helas ! il' a etc plus loin et plus haut que ne le prevoyaient des malheureux parens. Beaucoup prennent et prendront cette route sanglante, mais it ne sont pas it plaindre. ILs defendent non seulement leer patrie, mais le monde

entier, menaces de retomber dana la plus horrible barbarie Ds out actable de bombes et d'obus lea ambulances, la Maternite, la Pitie, la Salpetriere,—rien n'est sacra pour ces gene lit Bon Dieu! pourquoi me laisser eller 4 parler d'eux. Valent Us memo lea paroles de la pauvre vieille femme gni mourrerait 20 foie par eux plutifit que de vivre sous eux ; et c'est 14 le sentiment de l'entiere population de Paris !! Ce qui nous manque le plus ce sont vas nouvelles, helm !"

I need only add that all our letters, and we receive ten or twelve a week from different members of our family, breathe the same mingled courage and resignation, without a thought of capitulation until the inevitable moment arrives.—I am, Sir, &c., B.