GERMAN COOKERY.
[To THB EDITOR OF THE SP5OTATOB.1
lioxsizun I.E REDACTEUR,—Votre article culinaire et la -critique de votre correspondent allemand sont vrainient incroyables leur oatrecuidance frise le sublime. Jo ne sais lequel des deux est le plus ridicule, d'un Anglais, ou d'un Allemand, qui se permet • de donner des lecons k l'univers ear l'art de hien manger ! Ne croirait-on pas entendre deux sourds parler musique on deux aveugles juger an tableau ? On eat tente de s'ecrier : Faites de la politique egoists on de la mdtaphysique dans le bleu, mais, de grace, Messieurs, laissez lee questions de goat k ceux qui s'y entendent !
Je anis certes de l'avis de chaeun d'eux quand il critique Is voisin, mais du moment gull se lance dans l'instruction l'absurdite eat a son comble. Tout le monde sera de mon avis. L'Allemand condamnant lee petits pois h la menthe (ou plutot, la menthe aux petits pois) est admirable, male quand il yenta les petits pois aux earottes, il eat simplement bouffon. Quant it la choncroate, c'est -tine fort bonne chose, mais il a l'air d'oublier quo c'eat tin plat Alsacien.
J'ai assiste it vos cours de gastronomie it l'Exposition de Kensing- ton. Peine perdue ! A quoi bon expliquer It un peuple qu'une -omelette dolt etre legere et savoureuse, quand il la prefere seche coriace? Quand une nation n'a pas l'ame cuisiniere, ii feat -qu'elle en prenne son parti qu'elle renone,e It manger, et qu'elle se content° de be nourrir. — Agreez, Monsieur le Redactenr, l'assurane,e, &c., UN FRANCAIS.