15 JULY 1916, Page 13

POETRY.

LE RETOUR DES BLESSES. (Charing Cross, July, 1916.) Vol:LA longtemps que nous attendons sur ce trottoir . . .

Les voyez-vous ?

Arriveront-ils ce soir ?

Oui, it se passe quelque chose la-bas . .

Entendez-vous ?

On s'agite, on trio : Lea voila, lea voila !

Bravo, bravo, hourrah !

Voyez comme ila sent beaux Avec leur face de bronze et leur sire &latent, Leurs blessures sous leurs bandeaux Et leur vaillance en pleine lumiere !

Ne sommes-nous pas leurs amantes, it ces enfants, Ne sommes nous pas leurs mires ?

N'avons-nous pas lea Mitres la-bas ?

N'avons-nous pas le droit

Den etre fierce ? . . .

A toi, ces Resin Pour ton front victorieux- La poudre ra-t-elle fait oublier lour couleur Et leur parfum mielleux ?- A toi, ces praline pour ten levres gourmandes, A toi, ces cigarettes parce quo ma main tremble, A toi, cos roses pour ma longue attente, Et eat vioktten A toi, parce qua to Lui reasembles !

En arri&e, faites place, criez plus tient : Hourralt ! Hourrah ! Bravo !

Ne sommes-nous pas leurs amantes, Is ces petits,

Ne aem-nos-nous pas leurs m res ?

N'est-ee pas pour nous qu'ils ont offert leur vie ?

N'est-co pas pour nous qu'ils l'auraient perdue, Malgre nos prit:nrs ?

Et, si Dieu nous les a rcndus, N'est-co pas pour quo noua leur souhaitions la bienvenuo, Et quo nous mettions nos tendresses do femmea Commie un baumo sur bourn Ames ?

Applaudissez, criez plus haut : Bravo ! Hourrah pour nos 'throe !

Donne-moi is main, soldat, Avec, to face do bronze et ton rise eclatant Et Is force allegro de ton bras.

Donne-moi la main, mon petit, donne-moi la main, mon grand, AVM ton echarpe tachee de sang, Et toi surtout et toi encore, Avec tea yeux qui ont vu la mort.

Ta rude main, et, dusse-je me faire &reser, Tes pauvres ycux aussi oh je veux mettre un baiser !- Bravo, bravo, hourrah !— Tu peux bien me to rendre, soldat, Elle ne m'en voudra pas (.411 Rights Reserv4.) EMILE CASISIAERTS.